Assolement en commun Lionel Manteau (Afdr) : « Il faudrait autoriser les sociétés civiles de moyens pour contourner les difficultés. »
Présenté comme une innovation juridique lors de sa création en février 2005, l’assolement en commun présente, sur le terrain, des inconvénients qui en limitent la pratique. Pour Lionel Manteau, avocat spécialiste en droit rural, il faudrait autoriser les agriculteurs à constituer des sociétés civiles de moyens au lieu d’une simple société en participation, afin de rendre la mutualisation plus intéressante.
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La loi du 25 février 2005 sur le développement des territoires ruraux a créé l’assolement en commun, un nouvel outil juridique pour aider les agriculteurs à mutualiser leurs parcelles et ainsi réduire le temps de travail et surtout les investissements liés à la production de ces dernières.
Concrètement, un groupe d’agriculteurs souhaitant mettre en place un assolement en commun doit créer une société en participation. Il s’agit d’une société, non immatriculée au registre du commerce et des sociétés, sans personnalité morale et sans patrimoine social. Les associés mettent simplement leurs terres, qu’elles soient en propriété ou en location, à la disposition de cette société qui fait office de règlement intérieur entre eux.
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Mutualisation des récoltes impossible
Ainsi, la société en participation actuellement adossée à tout assolement en commun ne permet pas aux agriculteurs de mutualiser leurs récoltes ou de s’engager en un seul nom auprès de fournisseurs d’intrants. « La solution pourrait être d’autoriser les agriculteurs à constituer des sociétés civiles de moyens qui, elles, auraient la personnalité morale et pourraient ainsi contracter avec des tiers. »
Avec une telle société, les agriculteurs pourraient aller beaucoup plus loin dans la mutualisation de leurs moyens, et ainsi partager les coûts, tout en offrant des volumes plus conséquents.
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